Nos revendications en solidarité avec les femmes réfugiées sont :
Des routes sûres
L’acces à la protection et l’admission dans les ambassades allemandes !
Les routes d’exil illégales sont dangereuses et chères. Elles sont empreintes de violences et d’abus, de nature sexuels en ce qui concerne les femmes. La possibilité d’obtenir d’un permis de séjour pour raison humanitaire doit être simplifiée.
Développer les programmes de relocalisation
Les programmes de relocalisation sont favorables aux réfugié:es de zones de combat. Ils doivent être concretement mis en place . Les personnes concernées doivent pouvoir décider dans quel pays ils/ells peuvent aller. Les programmes d’admission ne doivent pas être privatisés.
Étendre les programmes d’admission dans les Bundesländer
Le Ministère fédéral de l'Intérieur doit accepter sans réserve un programme d’admission propres aux Bundesländer
L’arrêt de tous les pushbacks aux frontières internes et externes de l’Union Européene.
Les pushbacks sont mortels. Ils multiplient les dangers auxquels les personnes sont confrontées lorsqu'elles franchissent les frontières. Que ce soit en Méditerranée, aux frontières intérieures de l'Europe ou actuellement en Biélorussie, les personnes ont le droit de chercher asile, elles ne doivent pas en être empêchées par l'État et la police. Les observateur:ices des droits humains et les organisations humanitaires doivent avoir accès aux régions frontalières.
Abolir le Règlement Dublin.
Le Règlement Dublin est un système burcratique absurde qui prive les demandeur:ses d’asile de l’autodétermination quant à leur destination. Le Réglement Dublin nuit particulièrement aux femmes et aux LGBTQIA+, qui lorsque par exemple ils/elles viennent d’une famille violente ou fuient la prostitution forcée subie vers un autre pays de l’UE.
Jusqu'à ce que Dublin soit aboli : renforcer la relocalisation!
Au sein de l'UE, les pays situés en bordure sont ceux qui ont le plus à faire avec l’accueil des demandeur:ses d’asile. Cet instrument de dissuasion implique des situations de logement précaires dans les hotspots, mais aussi pendant et après les procédures d'asile. Dans le cadre de la relocalisation, les personnes concernées devraient pouvoir déterminer elles-mêmes leur destination
Permettre le regroupement familial de manière simple et effective
Le regroupement familial pour les réfugié:es doit être rapide et simple. Des mois d'attente pour la reconnaissance des documents ou des tests ADN mettent inutilement en danger ceux/celles qui attendent le regroupement familial - la plupart d'entre eux/elles étant des enfants dans un environnement dangereux.
S’engager pour des routes plus sûres lieu d’une pression pour le rappatriement
La politique d'asile actuelle de l'Allemagne repousse toujours plus loin le contrôle des frontières et les centres d'expulsion vers les frontières extérieures de l'Europe et vers les pays de transit en dehors de l'Europe. Cette politique se fait au détriment des personnes concernées : Elles sont poussées ou forcées à rentrer chez elles et sont ainsi exposées une nouvelle fois au danger dans leur pays d'origine ou sur le trajet. Nous avons besoin de voies de migration légales et d'un engagement politique pour des routes sûres..
Les raisons de fuire liées au genre, en particulier pour les femmes et LGBTIQ* doivent êtres reconnus
Les conditions sociales réelles dans le pays d'origine - dans les procédures Dublin également dans les pays de l'UE - doivent être prises en compte !
Les décisions du BAMF (Bundesamt für Migration und Flüchtlinge) et des tribunaux se basent régulièrement sur des informations lacunaires concernant les conditions réelles dans les pays d'origine. Les structures de protection sont simplement supposées ou exagérées, par exemple l'accès aux refuges pour femmes ou l'influence des organisations de défense des droits des femmes dans certains pays. Les structures postcoloniales, dans lesquelles les systèmes de gouvernement bureaucratiques n'ont qu'une influence sociale réelle limitée, doivent être prises en compte.
Les autorités allemandes doivent adapter le procédé des consultations
Les consultations du BAMF n'est pas sensible aux traumatismes et aux expériences de violence. Le BAMF doit former toutes les personnes chargées des auditions à la gestion des traumatismes. Il faut notamment mettre fin aux pratiques d'interrogation qui remettent en question les expériences de violence (gaslighting) ou qui rejettent la faute sur les personnes concernées (par exemple "pourquoi n'êtes-vous pas parti plus tôt ?"). Le droit d'être entendu et traduit par une personne du même sexe doit être mis en œuvre, en particulier pour les personnes intersexes, transgenres et non binaires. Le BAMF doit orienter les personnes concernées vers des centres de conseil en matière d'agressions sexuelles, de mariages forcés et d'autres formes de violence lorsque ces sujets sont abordés lors de l'entretien.
Assurer un droit de séjour pour les femmes ou FLINTA* victimes de violences independament de la procédure de demande d’asile !
Même ceux/celles qui n'obtiennent pas de protection selon les directives du BAMF doivent obtenir un titre de séjour permanent en tant que femmes/flinta* victimes de violence. Cela crée une base pour se libérer de l'exploitation patriarcale, par les maris ainsi que par le travail forcé.
Créer des perspectives de séjour au lieu d’autorisation provisoire !
Les autorisations provisoires brisent les gens psychologiquement. Ces dernières années en particulier, elles se sont transformées en "prisons invisibles" en raison de sanctions globales. La politique migratoire allemande doit se concentrer sur les perspectives plutôt que sur les expulsions et l'isolement.
Il faux répondre aux besoins spécifiques des femmes et FLINTA* réfugié:es
Informations sur les droits
Les centres d’aide doivent être développées au lieu d’une representation légale: Il faut un structure d’aide aux demandeur:ses d’asile indépendante du BAMF. L‘assistance au rappatriement doit être supprimée, pour être remplacée par une offre de conseil pour un séjour durable. Les administrations et les gérant des sites doivent s’occuper des infrastructures extérieures aux centre d’accueils et en sécuriser l’accès.
Fermer les camps de regroupement
L'hébergement décentralisé signifie une vie autodéterminée. Tant que des centres de regroupement existent, il faut au moins a) que les locaux puissent être fermés de manière autonome et que le droit fondamental à l'inviolabilité du logement soit respecté par les exploitants et les autorités, b) que les enfants aient leurs propres locaux d'habitation, c) que des locaux communs soient mis à disposition des femmes, d) que la sécurité des femmes dans les centres d'hébergement soit garantie.
Soutien aux femmes élevant seules leurs enfants
Les femmes élevant seules leurs enfants peuvent être confortées par l'accès à de véritables crèches et écoles - pas de structures parallèles internes aux camps. Une garde d'enfants suffisante et qualifiée conforte les enfants et donne aux femmes élevant seules leurs enfants le temps de se remettre des expériences vécues.
Améliorer les soins psychologiques et médicaux
Un accès effectif nécessite une assurance maladie régulière, y compris une carte d'assurance maladie, et donc la fin de la pratique discriminatoire de la loi sur les prestations des demandeur:ses d'asile. Les offres de conseil psychologique et social pour les femmes réfugiées doivent être développées et garanties financièrement de manière durable. Les connaissances nécessaires pour y accéder doivent être transmises aux femmes demandeuses d'asile de manière proactive et en plusieurs langues. Les structures de traduction chez les médecins doivent être développées.
Participer à la vie sociale
Actuellement, les demandeur:ses d'asile sont systématiquement exclu:es de la société. Il est possible de remédier à cette situation en versant au moins des prestations sociales régulières et en donnant à tous un accès à des cours d'allemand, au travail, à l'école et à la formation. L'accès aux activités de loisirs telles que le sport et la culture doit être encouragé et non pas entravé. Les personnes de soutien doivent avoir un accès illimité aux logements des demandeurs d'asile. Un travail social qualifié doit aider à s'orienter dans le nouvel environnement.